Nutrition et performances sportives - Performances sports

Contraction

La contraction musculaire

C'est un processus par lequel un muscle se raccourcit. En effet, aucun muscle ne pousse comme le disent souvent nos compatriotes en salle. Un muscle est relié à des os par des tendons et produit un mouvement autour d'une articulation. On peut voir sur l'image ci-jointe les structures d'un muscle squelettique typique avec l'alternance entre les tissus conjonctifs et les enveloppes de type fascia. Ce sont en réalité les fibres qui se contractent en groupes, en unités motrices. Chaque fibre fait toute la longueur du muscle strié et est dotée de plusieurs noyaux, de vaisseaux et de mitochondries, entre autres.

Le raccourcissement est créé par le chevauchement de l'actine, filament mince, et de la myosine, filament épais, protéines contractiles contenues dans les myofibrilles des fibres. Sans entrer trop dans les détails, ce chevauchement s'exécute à la manière du glissement d'un crochet sur un fil à l'aide de l'ATP produite à partir des molécules organiques et est intimement liée à la libération du calcium.

Il faut aussi savoir qu'un grande variété de protéines est requise pour mener à terme un cycle de contraction et de relaxation. Le chevauchement des filaments est directement relié à la force potentiellement produite, c'est à dire que lorsqu'un muscle est étiré dans certaines limites, il a la possibilité de produire une force plus grande que s'il Ã©tait raccourci car plus de filaments sont libres.

Cela signifie donc qu'un mouvement de pleine amplitude peut produire une contraction plus forte, d'où l'intérêt de compléter une pleine amplitude de mouvement lors des exercices. En pratique, nous avons l'impression que la charge est plus facile à bouger dans la partie supérieure du mouvement car nous lui avons donné une accélération et que bien souvent, la force se décompose en vecteurs qui dérogent du mouvement.

Le muscle sert à convertir l'énergie en mouvement, à garder une posture adéquate et à produire de la chaleur au besoin. Dans notre cas, ce qui nous intéresse est l'aspect dynamique du muscle. On peut classer la contraction en trois catégories.

  • La première, la mieux connue, est la contraction isotonique ou concentrique, qui implique un raccourcissement du muscle à la manière d'un biceps qui se contracte. Le vecteur de force produit est donc plus important que la charge déplacée.
  • La deuxième est la contraction isométrique, où l'on n'observe pas de changement de longueur du muscle mais où une force est produite égale à la charge, comme par exemple lors du soutient d'une charge comme un exercice statique ou simplement le fait de se tenir debout.
  • Le troisième type est l'excentrique, caractérisée par un allongement du muscle parce que la force déployée n'est pas suffisante pour effectuer le travail, comme lorsqu'on retient tranquillement un poids avant de le déposer. C'est la contraction la plus forte.



 


Références

Physiologie animale: Mécanismes et adaptations, Roger Eckert, David Randall, 1999
Physiologie et méthodologie de l'entraînement: De la théorie à la pratique, Véronique Billat, 2003
Physiologie du sport et de l'exercice: Adaptations physiologiques à l'exercice, David L. Costill,Jack H. Wilmore, 2006
Does exercise-induced muscle damage play a role in skeletal muscle hypertrophy?, Schoenfeld BJ. 2012

 

 



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