Nutrition et performances sportives - Performances sports

Inventaire des blessures

Rugby

Le rugby est un sport où les contacts ainsi que les longues courses à pleine intensité sont présents à de multiples reprises durant une partie. Plusieurs études se sont intéressées à l’incidence des diverses blessures vécues par les joueurs de rugby. De nombreuses cohortes ont étés analysées, autant des joueurs professionnels qu’amateurs, masculin que féminin, de tous les âges. Une panoplie de blessures peuvent survenir, du claquage musculaire à la commotion en passant par les entorses et les coupures. Dans certains cas, rien de peut être fait, au niveau préparation physique, pour prévenir des blessures (par exemple les contusions ou encore les lacérations). Par contre, il y a quand même moyen de réduire l’incidence de certaines blessures.

Prévalence des blessures

Chez les joueurs amateurs les blessures se distribuent de manière à peu près égale entre le membre inférieur, le torse et la tête/cou/face, et près de la moitié de ces blessures (42%) entrent dans la catégorie claquage/entorse. Si on jette un coup d’œil chez les joueurs plus compétitifs, environ 55% des blessures se situent au membre inférieur, et les blessures sont réparties principalement entre les blessures articulaires (44%) et les blessures musculaires (38%).

Les claquages musculaires

Une des principales blessures musculaires est le claquage. Tel que mentionné un peu plus haut, dans un match de rugby, il est fréquent pour un joueur de devoir partir d’une position quasiment arrêtée, et de devoir accélérer soudainement lorsqu’une brèche se forme, dans la défensive adverse par exemple. Plusieurs facteurs peuvent favoriser un claquage musculaire. Dans une grande majorité de cas, un manque de flexibilité du muscle est associé à une augmentation des risques de claquage. Une autre cause peut être un manque de force dans le muscle, ou plus précisément un débalancement musculaire entre les muscles agonistes et antagonistes. Par exemple, au niveau de l'ischio-jambier, si le ratio de force ischio/quadriceps est inférieur à 50%, le risque de claquage est important. Troisièmement, un échauffement inadéquat augmente le risque de claquage musculaire, qui arrive principalement pendant la phase excentrique du mouvement. Si l’échauffement est complet, le muscle sera plus élastique, donc sera capable de soutenir un plus grand stress musculaire. Mais le plus grand prédicteur de claquage musculaire est l’antécédent de claquage. En effet, si l’athlète a déjà eu un claquage, il est davantage à risque de s’en faire un second.

Les fractures

Il n’y a pas vraiment de moyens efficaces de prévenir les fractures si l’alimentation est suffisante. Par contre, une alimentation déficiente en vitamine D ou en calcium peut fragiliser l’os, et ainsi être un facteur de risque.

Les commotions cérébrales

Les commotions cérébrales sont difficile à prévenir. Elles surviennent principalement durant les phases de contact de la partie. Les principales façons de réduire les risques sont, dans un premier temps, d’avoir une bonne technique de plaquage, ainsi que d’avoir le réflexe une fois au sol de se protéger la tête. Bien entendu, cela ne réduit pas le risque à 0. En prévention secondaire, c’est-à-dire prévenir les récidives, certaines études commencent à mettre de l’avant que les retours au jeu sont parfois trop rapides, et donc que les joueurs ne sont pas encore prêts à faire face aux exigences de la tâche, et donc, moins aptes à prévenir les coups, et sont plus à risque d’avoir un second coup qui pourrait les ramener au point de départ. D'où l'importance pour les physiothérapeutes/médecins/kinésiologues de s'assurer de la volonté de l'athlète de revenir au jeu, mais surtout de sa capacité.

Autres

Pour ce qui est des autres blessures (coupures, contusion etc), elles sont beaucoup moins graves et font parties du jeu, il faut simplement apprendre à vivre avec.


Sources

P. Fait, B. J. McFadyen, B. Swaine, & J. F. Cantin, Alterations to locomotor navigation in a complex environment at 7 and 30 days following a concussion in an elite athlete, Brain Injury 2009 ; 23(4), 362-369

Wayne Hoskins, Henry Pollard, The management of hamstring injury—Part 1: Issues in diagnosis, Manual Therapy 2005 ; 10, 96–107

David J Chalmers, Ari Samaranayaka, Pauline Gulliver, Bronwen McNoe, Risk factors for injury in rugby union football in New Zealand: a cohort study, Br J Sports Med 2012;46:95–102

Colin W. Fuller, PhD*† and Michael G. Molloy, MB, Epidemiological Study of Injuries in Men’s International Under-20 Rugby Union Tournaments, Clin J Sport Med 2011;21:356–358

Aileen E Taylor,1 Colin W Fuller,2 Michael G Molloy, Injury surveillance during the 2010 IRB Women’s Rugby World Cup, Br J Sports Med 2011;45:1243–1245



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